Intoxications et autres problématiques

De nombreuses espèces végétales à risque sont naturellement présentes dans la flore française.

Les données relatives aux intoxications végétales et aux autres problématiques (dermatites, brûlures…) sont connues via les centres antipoison sollicités à ce sujet. Il s’agit de données a minima, puisqu’elles ne recensent pas l’ensemble des consultations (médecine générale, pharmacie…) pour lesquelles il n’existe pas d’information.

Le nombre de cas recensés par les centres antipoison et impliquant des végétaux représente 5 % du total des patients pris en charge, soit environ 7 000 individus par an. Une part importante des cas est observée chez les enfants, dans un cadre domestique, et s’explique par l’éveil au monde qui les entoure. Cependant, de manière générale, les cas concernant les enfants se révèlent souvent bénins ; les cas graves se rencontrant davantage dans la population adulte (confusion avec des plantes comestibles, suicide, toxicomanie).

Source : Flesch F., 2009. Accidents toxicologiques dus aux plantes toxiques : expérience des centres antipoison et de toxovigilance

Chaque type de risque est identifié sur le site dans l'onglet fiche technique de chaque plante concernée.

La liste officielle des plantes concernées est consultables sur www.plantes-risque.info

RISQUE EN CAS D'INGESTION :

La toxicité dépend de nombreux facteurs intrinsèques à la plante, tels que la composition chimique, la quantité de ses composants, les organes de la plante concernée… ainsi que de facteurs extrinsèques liés à l’individu concerné tels que son âge, sa sensibilité, son état général…

Suivant l’adage « c’est la dose qui fait le poison », on considèrera une plante comme toxique si, ingérée en faible quantité, elle est susceptible d’occasionner des troubles importants. Si les accidents graves demeurent rares, la principale cause à l’origine de ceux-ci est la confusion avec d’autres espèces.

Comment s'en prémunir ?

> Éloigner les enfants.

> En cas d’ingestion, appeler un centre antipoison ou le 15 ou le 112.

RISQUE EN CAS D'ALLERGIE RESPIRATOIRE :

L'allergie aux pollens, appelée pollinose, est une réaction anormale de l’organisme face à des substances extérieures – grains de pollen – qui pénètrent dans le corps par les voies respiratoires. Le potentiel allergisant d’une plante, c’est-à-dire la capacité de son pollen à provoquer une allergie, est lié à trois facteurs principaux : la nature de certaines protéines libérées par les grains de pollen, la taille des grains de pollen (plus les grains sont petits plus ils sont susceptibles de rester longtemps dans l’air et aussi de pénétrer les voies respiratoires) et la quantité de pollen émise. Les végétaux concernés sont le plus généralement ceux dont la pollinisation se fait par le vent (plantes anémophiles) appartenant entre autres aux familles suivantes : Bétulacées (Aulnes, Bouleaux, Noisetiers…), Poacées (Graminées…) et Cupressacées (Cyprès, Cèdre du Japon...). A noter que des facteurs héréditaires et des facteurs environnementaux (pollution atmosphérique) interviennent également dans le risque allergique.

Comment s'en prémunir ?

> Éviter l’exposition des personnes allergiques.

phytophotodermatoses :

Ce sont des réactions cutanées exagérées en cas de contact cutané avec une plante contenant le plus souvent des furocoumarines. suivi d’une exposition au soleil.

Les principaux végétaux concernés appartiennent pour l’essentiel aux familles des Apiacées et des Rutacées. Les accidents surviennent souvent lors d’activités de jardinage ou de débroussaillage réalisées sans protection et les symptômes apparaissent le plus fréquemment sur les avant-bras.

Comment s'en prémunir ?

> Éviter de s’exposer au soleil après avoir manipulé ce végétal.

> En cas de contact, rincer à l’eau les zones exposées et laver les vêtements ayant été en contact.

> En cas d’apparition d’une réaction cutanée anormale, consulter un centre antipoison ou un médecin.

RÉACTIONS CUTANÉOMUQUEUSES :

Cette catégorie rassemble plusieurs plantes de la famille des Aracées régulièrement utilisées en intérieur. Ces plantes contiennent dans leurs organes et dans la sève des raphides, cristaux susceptibles d’être à l’origine d’effets nocifs lorsqu’ils sont ingérés ou en contact avec des muqueuses.

Les euphorbes constituent un genre comprenant 2 000 espèces présentant une très grande diversité morphologique. Elles ont pour point commun la production de latex, liquide blanchâtre, qui peut se révéler irritant pour la peau ou en cas de contact avec les muqueuses, tout particulièrement les yeux.

Peut provoquer une réaction cutanée anormale, une atteinte des yeux ou des difficultés pour respirer en cas d’ingestion

Comment s'en prémunir ?

> Éloigner des enfants.

> Éviter tout contact avec la peau.

> En cas de contact avec la peau, la bouche ou les yeux, rincer à l’eau les zones exposées et laver les vêtements ayant été en contact.

> En cas d’apparition d’une réaction cutanée anormale, consulter un centre antipoison ou un médecin.

> En cas de difficulté pour respirer, appeler le 15 ou le 112 sans délai.

Risque d'allergie respiratoire

Risque en cas de contact

Source : Val'hor. L’Interprofession française de l’horticulture, de la fleuristerie et du paysage.